Le monde de Ludo

Une page speciale pour reprendre les belles aventures de Ludo. Il nous envoye regulierement des nouvelles par mail, je les recopie ici pour en garder la trace...
25 aout 2002 - Centro America

Bonjour à tous,

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles... Toujours au Guatemala, travaillant toujours au même endroit, sur les mêmes projets. Seul une petite semaine de vacances est venu recemment perturber cette routine quotidienne. Avec Vincent, mon colocataire, nous sommes partis quelques jours decouvrir les terres voisines au pays du Quetzal.

EL SALVADOR:

Apres quelques infernales heures de camionnetta, ces vieux bus scolaires américain dans lesquels s'allient les odeurs de sueurs, celles de crasse de quelques paysans qui n'ont pu acceder a de l'eau pur depuis plusieurs semaines, où l'on s'entassent les uns collés aux autres, subissant parfois aux coups du voisin de droite qui n'a guerre pris le temps de s'aggriper sur ces routes des plus instables, a la tête de celui de gauche qui s'est assouvie, laissant s'echaper de tels ronflements que vous n'osez le rappeler a la realité, nous arrivons enfin a San Salvador, capitale vous l'aurez deviné, de El Salvador. On depose les sacs dans un hotel miteux, puis partons nous promener dans ce charmant barrios.

Apercevant de loin une offerta sur la pression, nous rentrons dans un petit bar situé dans le sous-sol d'un édifice. Alors que nous en entendions depuis les rues des cris, des rires et d'amples discussion, au moment même ou nous franchissons la porte de l'établissement, un silence de mort se met a reigner, et innombrables sont ces froids regards qui nous devisagent; deux minutes passent le temps que nous rejoingnons une table libre, pas le temps de commander que deja deux cervoise bien fraiche nous sont plaquées sur la table; l'ambiance peu avant entendu depuis les rues reprend court, déjà toutes ces personnes nous ont oublié, la vie reprend. Surement le temps de ce silence n'etait-il qu'une simple question, qu'un simple etonnement pour ces habitués... La bière terminée, nous regagnons l'hotel, demain le reveil sonne à 4h, direction le Nicaragua.

NICARAGUA:

On embarque dans un bus, quittant la ville sous une aube rougeatre, direction Managua. Le trajet passe vite, la fatigue d'une grosse fête de quelques jours auparavant n'a encore prit temps de s'estomper, et mes yeux ont vite fait de se clorent. On traverse le Salvador jusqu'au sud, puis la partie pacifique du Honduras ou je me reveille. Le contraste est enorme: ces laides maisons de beton coulé, aux toits de tôles, laissent place à de charmante cahutes de torchis, ou de la tuile rouge vient remplacer les bouts de ferailles; la mécanique des machines agricoles n'a toujours pas dut obtenir son visa et passer la frontière, et de grands cheveaux continuent de guider les vieilles machines rouillées dans les diverses cultures. L'autre frontière ne tarde pas à se presenter à nous, et déjà le tampon du Nicaragua vient frapper les passeports. Les routes bétonnées, peut être seule preuve du modernisme au Honduras, s'arretent au même niveau que le poste d'immigration; l'autre côté, le chemin se continue dans la boue surement dut aux dernieres pluies... Deux heures plus tard, une roue du bus décède d'une crise cardique, ces sentiers de terres lui demandaient sans doute un effort de trop haut niveau. La pause dure deux bonnes heures, aux regards d'un petit village dont nous comprenons tout de suite l'hostilité... On repart direction la capitale...

MANAGUA:

Sûrement l'endroit le moins accueuillant qui quiconque pourrait traverser. Dés la sortie du bus, sans la moindre parole, on vous fait bien vite comprendre que vous n'êtes pas les bien venus..

Une bandes de chauffeurs de taxi, de proprietaires d'hotels et de gamins de la rues se ruhent sur chacun des passagers; sans vraiment me rendre compte d'où l'on se trouve, une impulsion deborde en moi et un enervement suivit d'aimables insultes bondit hors de ma bouche; un jeune s'obstine a nous suivre et finit par nous avouer qu'il ne nous sera demander le moindre centimes pour nous guider à un hotel. On accepte donc ses services et nous nous rendons deux rues plus bas, rues certes peu accueuillantes... Puis on decide de l'inviter a une biere, car ces deux cinq minutes de marche nous ont permis de lier une certaine sympathie.

Lorsque l'on se trouve dans le comedor, un autre jeune vient se poser à la table voisine. Durant une courte minute, ils discutent entre eux sans la moindre parole, juste de signes manuels; on reste muet, ne comprennant rien à la discussion. C'est en resortant que tout s'explique. Une bande d'une vingtaine de jeunes squate le trottoir d'en face. Des regards peu amicaux nous devisagent, le ton hostile de quelques paroles élevées nous parvient aux oreilles, il ne manquait plus qu'un peu de bave aux coins des lèvres et ces gamins feraient de charmant pitt bull! Finalement notre nouvel ami nous salue et va les rejoindre; leurs yeux ne nous quitterons pas jusqu'au coin de rue où nous nous estompons. Le message était assez clair, nous rejoingnons de suite notre chambre; programme du lendemain: on change de ville...
SAN JUAN DEL SUR:

Au reveil, nous demandons au vieilleard qui fait guise de patron d'hotel de nous indiquer quel bus prendre pour rejoindre le terminal afin de regagner le sud. Le message est clair: prenez un taxi! Les bus ne sont pas pour vous...

Apres avoir marchandé le cinquieme taxi s'etant arreté devant nous à un prix des plus bas, le precedent m'ayant pour peu ecrasé lorsque je lui proposait un prix identique, nous rejoingnons le terminal de bus. La nous embarquons direction Rivas, a quelques kilometres de notre destination finale. Pour une quinzaine de francs (bon, ben en euro je vous laisse faire la traduction), nous traversons le pays du nord au sud.

San Juan est une charmante bourgade située sur la côte pacifique. Maison colorées, population souriante, on se croirait dans un autre pays que Managua! On va squater l'hotel le moins cher de la ville, puis nous reposer oisievement sur les plages. Le soir, tradition oblige, on fait "peter" la bouteille de Flor de Caña, surement l'un des meilleurs rhum qui puisse exister, et ce a un prix des plus miserable.

On se pose sur le banc d'un glacier durant quelques heures, et ce pauvre homme étant d'une telle timidité, et nous dans un état si peu conscient, qu'il lui faudra plus d'une heure pour nous avouer qu'il ferme boutique. On continu donc la soirée de l'autre côté de la rue, assis sur un trottoir. Minuit passé, un vieil homme vient nous voir, nous faisant remarquer l'heure déjà passée, la dersitification des rues et les insultes racistes provonant, en notre faveur, d'une bande d'ivres-morts. Peut être vaudrait-il mieux regagner notre hotel. Bonne idée, de toute facon la bouteille était déjà vide! Bonne surprise aussi, arrivés a l´hotel, une bande de francais faisaient la fête.......à la Flor de Caña! La nuit se termine au matin, legerment saouls...

On devait tracer la route vers 5h, on reporte cela à 14h, direction le plus grand lac d'amerique centrale, sur la magnifique île d'Omotepe.

OMOTEPE:

Ce lac est d'une telle superficie que le décor "côtier", reste plus semblable a un océan qu'à un vulgaire lac de montagne.Le décor quant à lui "marin", est aussi des plus insolite: non, ce ne sont pas juste de petit poisson qui peuplent ses fonds volcanique, mais aussi plusieurs varietés de requins y sont repertoriées, s'etant depuis les millier, ou millions d'années, acoutumés a l'eau douce.

De surprenantes vagues viennent se frapper le ponton sur lequel nous embarquons dans une vieille lancha de bois, elle même basculé de part non seulement cette houle, mais aussi par un vent quelques peu terifiant. Au loin emerge l'île d'Omotepe, dans toute sa splendeur. Une heure de traversée, et nous voici sur le ponton, de l'autre côte. On rejoint, comme par coutume, l'hotel le moins cher, et c'est ici que tout se gâte. On refait nos comptes: il ne nous reste que de quoi dormir et remonter jusqu'à Managua, pas un sous pour manger, ni pour les nuits suivantes... On decide de laisser cela de côté et de profiter un maximum de notre derniere soirée, sous, tradition de nouveau oblige, un splendide couché de soleil. Le petit blede ou nous logeons est charmant, malheureusement nous n'en verons pas plus, en une soirée, pas le temps de parcourir les centaines de kilometres de l'île. On ne tarde dsonc pas longtemps à roupiller, apres une charmante soirée en compagnie d'otochtones.

Retour, trois jours de galères...
Retour en lancha sur la côte, puis en camionnette jusqu'à la capitale. Arrivés au terminal, on finit par negocier un bus pour le lendemain qui nous remontera vers le nord du Honduras. Le soir, peu nombreuses sont les possibilités qui s'offrent à nous, le porte monnaie oblige: soit la rue, soit les bancs au devant du terminal. On tient encore un peu a notre peau, alors c'est décidé, on choisit les bancs du terminal, si probleme il y a, on a encore une petite chance que le gardien nous aide... On a pas mangé depuis plus d'une journée, les ventres commencent à se plaindre. On s'endort jusqu'à 4h, le temps de sauter dans le bus.
Arrivés en début de soirée au nouveau "terminal", qui n'est autre qu'une station service. On reflechit un peu, mais il ne nous reste que 50frs dans une monnaie etrangere au pays, et on est encore loin, mais alors tres loin de la maison... On se met donc au bord de la route, pouce levé, à attendre, en vain, une âme généreuse.. Finalement, apres bientôt six heures d'attentes, c'est la croix rouge qui fait demi-tour pour nous venir en aide, aide minime, mais parait il primordiale: il nous enmmene au poste de police de la sortie de la ville, jugeant que le quartier dans lequel nous autostopons n'est surement pas le lieu le plus sur... Merci la croix rouge!!!
Là-bas on se retrouve en compagnie de deux locaux qui eux aussi autostopent, mais dans une autre direction. Finalement, apres quelques eclats de rires et petites discussions, sans nulle âme génereuse aux alenrous, on arrete un bus de nuit qui rejoind la frontiere. 200 balles pour deux, mais sa générosité nous laisse descendre le prix a 50 pour deux et dans une monnaie étrangère, de toute facons, après cela il ne nous reste plus sou en poche...
Une heure plus tard, sans savoir si c'est coutume dans le coin, nouvel arrêt cardique d'une roue, et pourtant ici c'est du bitume! On attend un long moment, et comme le chauffeur n'avait pas prevu la roue de secour, c'est un autre bus qui continuera le "voyage". Mais pour 50 balles fallait pas s'attendre à du High Teck! Donc bien evidement, encore une heure passé et notre nouveau bus rentre de plein fouet dans une vache qui attendait - quoi, ca j'en sais rien - patiemment au milieu de la route. Encore une suicidère! Donc ben c'etait sur, déjà qu'il n'y avait pas de roue de secour sur l'ancien, alors dans celui ci on va pas en trouver deux, plus deux phares, plus un pare-choc! Donc rebelotte, un troisieme bus de rechange, à croire que c'est une tradition, nous récupère une heure plus tard. Et c'est le lendemain que l'on arrive enfin à la frontière, avec juste quelques petites six heures de retard!
Il commence à se faire faim depuis c'est derniers jours... On apercoit apres avoir passé les deux postes de douanes, un vieillard qui s'apprete à monter dans son poid-lourd. Pas une seconde d'hésitation, je cours lui demander, sans vraiment lui laisser le choix, de nous emmener le plus pres de la capitale qu'il pourra. Il a pas envie, mais nous dis de monter. On trace de nouveau la route, avec même un lit pour se reposer! Puis apres plusieurs heures interminables, le vieil homme s'arrete et nous demande de continuer sans lui car il veut se reposer. Pas de probleme. Un certain temps apres, ce sont deux jeunes qui nous embarquent à bord de leur pick up, direction, et cette fois c'est sur, la capitale, ou ils n'allaient pas du tout... Comme quoi, c'est cool d'autostoper! Y'en a qui font même des détours pour vous..
Arrivés a la capitale, on bondit dans un taxi que l'on paie de retour à la maison. Pas une seconde d'hésitation, avant tout, un resto pour recuperer ces derniers jours de bouffe!

Donc ben morale de l'histoire, si vous partez en vacances en amérique centrale, ne soiyez pas aussi stupides que nous, prenez soit assez d'argent pour faire l'aller-retour, soit une carte de credit au cas ou...

Je vous embrasse. A tres bientot de vous lire.
Ludo.